Haricot flageolet

5 mai 2011

HARICOT FLAGEOLET

 

Phaseolus vulgaris


Exigences de la plante

 

  1. Sol : nature peu importante pourvu qu’il soit suffisamment profond (les racines doivent pouvoir pénétrer facilement sur 40 à 50 cm), qu’il se réssuie rapidement et ne soit pas exagérément calcaire. Il ne doit cependant pas être ni trop argileux, ni trop battant.

    Il faut également que la parcelle cultivée soit homogène, de manière à obtenir un stade de maturité identique sur l’ensemble de la culture.

    PH optimum 6.1 à 7.4

    Le haricot est peu tolérant à la salinité du sol.

  2. Climat : chaud. Des températures de 20-25°C sont optimales, de la germination à la formation des gousses. Aux environs de 10°C, la végétation est arrêtée.

    Des températures supérieures à 30°C entraînent une forte mortalité des plantules ; elles provoquent également l’avortement des boutons, la coulure des fleurs et une chute des jeunes gousses.

  3. Irrigation : doit être régulière. Un déficit hydrique pendant la phase de grossissement des gousses entraîne des baisses sensibles de rendement.

Conduite de l’irrigation : période de levée, 30-60% ETP

1ères feuilles à début floraison, 60-70% ETP

floraison à 1ères gousses, 70-80% ETP

grossissement des gousses, 90-100% ETP

maturation, 80% ETP

 

Cycle de la culture

Durée du cycle : 90 à 100 jours

Rotation minimum de 3 ans (recommandée de 6 ans) entre 2 cultures.

 

Mise en place de la culture

 

  1. Préparation du sol : la germination doit se faire dans une terre dans un sol frais et bien aéré, meuble et non croûtant.

  2. Semis : lorsque la température est stabilisée au dessus de 10°C et que les gelées blanches ne sont plus à craindre. Idéalement, lorsque la température du sol atteint 15-18°C.

    Les dates des semis se déterminent en fonction des impératifs de récolte ; généralement, la campagne du flageolet se situe au mois de septembre.

    Les derniers semis ne doivent pas dépasser début juin à début juillet selon les régions.

    Profondeur du semis : 3 à 5 cm, la graine doit être peu enterrée.

    Le semis ne doit pas recevoir d’irrigation avant la levée.

  3. Densité : 25-30graines / m² ; 12 à 15 graines / m linéaire, interlignes à 50 cm.

    Conduite culturale

  4. Fertilisation : le haricot réagit bien à l’apport de fumier, à condition que celui-ci soit bien décomposé lors de l’établissement de la culture.

    Azote : 60U max en grande culture, 25-30U en maraichage,

    Phosphate : 65-75U (superphosphate,

    Potasse : 130U (sous forme de sulfate, ou de chlorure en automne)

  5. Irrigation : les principales périodes d’apport sont avant le semis, si la capacité au champ n’est pas atteinte, et après le début de la floraison, jusqu’au grossissement des gousses.

    Récolte

  6. Arrachage : les plantes sont soit arrachées, soit coupées légèrement en terre. Le regroupement de 2 rangs contigus permet la formation du premier andain.

  7. Andainage : les andains sont regroupés par 4 ou 6 de manière à atteindre la capacité de traitement des batteuses.

    L’andain de flageolet demi sec est mieux avalé par la batteuse à pois.

  8. Préfanage : une période de 1 ou 2 jours sépare l’andainage du battage.

  9. Battage : la gousse du flageolet nécessite un battage plus énergique que celui du pois.

  10. Récolte directe : une autre méthode consiste à exécuter en un seul passage la récolte des gousses sur la plante (avec une cueilleuse de haricot mangetout) et le battage en machine. Ainsi, la récolte est moins dépendante des conditions climatiques et conserve un meilleur état sanitaire.

  11. Rendements moyens : flageolet, 3.5t/ha en France, 1 à 2 t/ha en zone tropicale

 

Aspects phytosanitaires

 

Le haricot est très sensible aux herbicides ; bien étudier les conditions d’applications des désherbages des précédents culturaux..

 

Désherbage, maladies et ravageurs : voir annexes ci-jointes.

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