Courges et potirons

5 mai 2011

COURGES ET POTIRONS

 

Cucurbita pepo, C. maxima

 

COURGES HALLOWEEN et autres


Exigences de la plante

 

  1. Sol : profond, souple, riche en matière organique, plutôt calcaire.

  2. Climat : exige des températures chaudes

  3. Eau : besoins élevés, du fait de la forte croissance des plantes.

 

Cycle de la culture

 

Environ 100 à 150 jours selon les variétés

 

Mise en place de la culture

 

  1. Semis : Direct : lorsque tout risque de gel est définitivement écarté (mi avril dans le Sud, courant mai au Nord). En poquets par 2 ou 3 graines, puis éclaircissage à 1.

    En mottes : à 23-25°C, levée en 5 à 7 jours (ou directement en motte). Repiquage au stade 2 cotylédons étalés, en motte ou en godet (d’autant plus grands que la culture est précoce et que le plant doit être planté âgé). Maintenir à 20-22°C pendant la reprise (3-4 jours). Descendre ensuite progressivement vers 16°C, avec des minima à 8-10°C durant les 15 premiers jours, puis à 12-15°C ensuite. Les températures trop élevées sont masculinisantes.

    Le semis au chaud peut se faire jusqu’à fin avril pour plantation mi-mai.

    Cas particulier des courges géantes : les graines doivent êtres semées avec l'extrèmité pointue vers le bas. 

  2. Le semis direct est évidemment moins cher et peut être préférable pour de grandes surfaces. La levée est cependant moins régulière et dépendante des conditions cliamtiques pour la température et l'humidité.

  3. Plantation : 20 à 25 jours après semis.

 

Densité Exemple d'une variété peu coureuse : Pour une variété peu coureuse, espacer les plants de 1.20m x 1.20m à 1.5 m x 1.5 m, soit 4500 à 6 000 plants/ha (une plantation trop serrés risque d’entraîner une baisse du calibre des fruits).

Exemple d'une variété coureuse : la JACK BE LITTLE, il faut prévoir 3 mètres entre les rangs. On peut prévoir plus serré sur le rang soit au total encore 5500 à 6500 plants / ha. Dans de bonnes conditions, on peut compter sur un rendement de 40 à 45 000 fruits / ha. Avec un poids moyen de 200 g par fruit, on obtient un rendement de 8 à 9 tonnes / ha

On compte environ 2 fruits par plantes pour des gros fruits.

 

Conduite culturale

Eviter tout antécédent cultural de la même famille (concombre, melon, courgette, courge).

En jours courts, les fleurs femelles commencent à apparaître sans les fleurs mâles (pendant une dizaine de jours). On peut donc avancer la production en semant 10 % des plantes 10 jours avant le reste.

Apports organiques : 30-40 t/ha de fumier au labour d’automne, ou au printemps s’il est très décomposé.

Apport minéral : en moyenne 80-120U d’azote (dont la moitié pendant la période de grossissement des fruits), 60U de phosphate, 100-150 U de potasse. Le rapport azote/potasse doit être proche de 1/3.5 pour favoriser l’apparition de fleurs femelles. La fumure de fond peut être complétée par un apport en azote et en potasse rapidement assimilables au moment de la formation des premiers fruits.

 

Récolte

Les indices de mâturité sont :

- la plante ne pousse plus, le feuillage jaunit et l'oïdium s'installe.

- L'écorce des fruits prend sa coloration définitive et un reflet mat comme sur la Musquée de Provence qui passe du vert foncé au beige cuivré.

- Le pédoncule devient plus sec et ligneux. Il vire du vert au brun et se romp naturellement.

- Sur certaines variétés, la chair se colore uniformément (couper quelques fruits pour le vérifier)

Les variétés des courges à gros fruit sont généralement récoltées en octobre juste avant les gelées, les plus matures possibles, surtout s’il s’agit de produits de conservation. Toutefois, cette récolte se prépare dès la fin aout en limitant les irrigations au cours de la maturation afin de ne pas nuire à la conservation.

Les variétés à petits fruits peuvent être récoltées dès la fin de l'été

Les fruits sont ramassés sains et indemnes de blessures avec le pédoncule coupé proprement à quelques cm pour éviter les blessures par frottement entre le fruits. Il faut qu'ils soient bien mûrs et plusieurs passages peuvent être nécessaire en récoltant d'abord les premiers fruits mûrs pour qu'ils ne soient pas ensuite à sur-maturation et pour aider les suivants à mûrir.

Récolter par temps sec et ensoleillé (peau bien sèche). Ressuyer les fruits au champ pendant au moins 48 heures par temps sec.

Eviter les gelées, protéger si necessaire les cultures avec une couverture P17 si la récolte n'a pu se faire avant. Attendre ensuite le dégel. Si le temps au dégel est doux et sec, il n'y a pas de problème, sinon, il y a risque élevé de pourriture. Récolter alors rapidement.

Manipuler avec précaution en évitant chutes et frottements comme dans le transport. Ne pas porter les fruits par leur pédoncule pour éviter les micro-cassures dans cette zone. Ecarter les fruits abimés du stockage.

 

Aspects phytosanitaires

Traitement pucerons : 2 traitements en début de culture si nécessaire

Traitement contre le Botrytis et préventif contre la pourriture des fruits : 1 à 2 traitements : Rovral (IPRODIONE – Rhône Poulenc) ; 750 g Matière Active/ha

Traitement oïdium : 1 à 2 traitements en fin de saison . soufre micronisé ; 6000 g / ha Ou 1 traitement organique 

Désherbage : 1 traitement avant semis (Glyphosate 120 g MA / ha, ….).

et 1 ou 2 traitement en cours de culture contre les graminées annuelles pas vraiment utile si irrigation localisée et paillage plastique ; et/ou Rotovator tant que la végétation le permet

 

En culture sous abri : Aleurodes Acariens :

 

Conservation

Il est parfois recommandé, juste après la récolte, un passage d’une dizaine de jours à 27-29°C et 80% d’humidité (par exemple sous tunnel plastique) afin de faciliter la cicatrisation des blessures de cueillette et la formation d'un tissu liégeux.

Les fruits doivent être propres. Disposer les fruits à plat sur une hauteur maximale de 1 m (par exemple en pallox). Il faut toujours une bonne aération pour que les fruits puissent transpirer. Surveiller les fruits qui s'abiment et les éliminer.

Puis, au frais (10-15°C) mais à l'abri du froid dans un local bien ventilé, aéré et pas trop humide (70-75%). Avec moins d'humidité, ils se déssècvhent et avec plus, ils pourrissent.  Aérer donc quand les conditions météo sont favorables. Attention aux écarts de température qui engendrent de la condensation sur les fruits. Au mieux, une atmosphère contrôlée

Les fruits transpirent beaucoup au cours du stockage et au fil du temps, les fruits perdent du poids et deviennent fibreux. Même avec de bonnes conditions de stockage, il y a donc un stade à ne pas dépasser.

L'aptitude à la conservation dépend fortement des variétés. A titre d'exemple, JACK BE LITTLE peut se conserver jusqu'à 8 mois.

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